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Lida Abdul

26.09.08 - 19.10.08
Exposition — Espace EDF Bazacle

Lida Abdul, En Transit

Espace EDF Bazacle, 2008, ©DR, Le Printemps de septembre - à Toulouse

Photo Jean-François Peiré

Lida Abdul, En Transit

Espace EDF Bazacle, 2008, ©DR, Le Printemps de septembre - à Toulouse

Photo Jean-François Peiré

Née à Kaboul en 1973, elle vit en Afghanistan et à Chicago (Etats-Unis).

 

Auteur de films, de vidéos, photographies, installations et performances, Lida Abdul a quitté son pays au moment de l'invasion soviétique, vivant avec ses parents dans des camps de réfugiés en Inde puis en Allemagne, avant de s'installer aux États-Unis. « Dans ses images quelque peu énigmatiques qui sont des poèmes sensibles et critiques, elle filme la vie malgré tout, la résistance de ‘singularités quelconques' » (Évelyne Toussaint, « Lida Abdul, Afghane. Les forces de l'art », in La Fonction critique de l'art , à paraître à La Lettre volée, Bruxelles, janvier 2009).

 

Que vous inspire le thème « là où je vais, je suis déjà » ?

Je ne suis jamais sûre de là où je vais. L'arrivée est toujours un lieu, toujours un « là », mais le plaisir – et la hantise – est de ne pas le connaître. L'art est pour moi comme une promenade hantée par tant de fantômes qui peuvent me conduire là où ils ou elles veulent – et j'imagine qu'il y a un certain plaisir à se laisser conduire quelque part, dans le monde immortel de Star Trek, le pays-où-nul-homme-n'est-jamais-allé-avant.

 

Que présentez-vous au Printemps de Septembre ?

La vidéo intitulée En transit : aux alentours de Kaboul, j'ai vu sur un ancien terrain de football les squelettes métalliques de deux avions militaires criblés de balles, sans doute abattus quelques années plus tôt et dont les intérieurs ont été pillés au fil des ans. Vus sous différents angles, les avions ressemblent à des oiseaux qui essaient de voler ou à des squelettes de dinosaures. Cette oeuvre fonctionne à la fois comme une performance et une vidéo, réalisée avec environ 70 écoliers âgés de 5 à 9 ans. Chacun essaie de recouvrir l'avion de coton. Ils essaient ainsi de créer un monde imaginaire en transformant (naïvement) les souvenirs de guerre en une tentative de conservation et de changement. Ils vont entourer l'avion de cordes et essaieront de le faire voler à la manière d'un cerf-volant.

Elle est présentée à l'Espace EDF-Bazacle par Odile Biec, responsable du Parvis, centre d'art contemporain à Tarbes.