Archives

Éric Hattan

26.09.08 - 19.10.08
Exposition — École des beaux-arts de Toulouse

Eric Hattan, vue d'exposition, École des Beaux-arts de Toulouse, ©DR, Le Printemps de septembre 

Eric Hattan, vue d'exposition, École des Beaux-arts de Toulouse, ©DR, Le Printemps de septembre 

Eric Hattan, vue d'exposition, École des Beaux-arts de Toulouse, ©DR, Le Printemps de septembre 

Eric Hattan, vue d'exposition, École des Beaux-arts de Toulouse, ©DR, Le Printemps de septembre 

Né en 1955, il vit à Bâle (Suisse) et à Paris.

 

Question de perception et d'environnement : l'artiste suisse Eric Hattan a le sens des situations, et tout son travail, qu'il s'agisse de sculpture, de vidéo, d'installation ou d'intervention dans l'espace public, s'attache à modifier l'étant donné du réel. Pour modifier sensiblement notre perception du banal.

 

En quoi consiste votre proposition artistique ?

L'espace d'exposition, qui veut être un white cube est en vérité une black box , toutes fenêtres fermées et lumière artificielle. Je l'utilise comme une boîte noire : le mur vers l'exterieur, avec de vraies fenêtres derrière, devient l'ecran, et les « fenêtres » de projection ouvrent vers un horizon lointain... Il s'agit d'un ensemble constitué de neuf projections vidéo, de formats différents. Par exemple :
– vue du haut, vol de Reykjavik à Egilstadir du soleil à la neige
– du brouillard qui emplit une vallée
– des morceaux de glace qui bougent dans l'eau
– le bateau qui quitte le fjord dans le brouillard (séquence très courte qui se répète, le bateau n'avance pas vraiment)
– la neige fondue qui glisse à la fenêtre
– un glaçon qui fond
– tempête de neige 

 

Qu'est-ce que l'art vous permet d'accomplir ?

L'art est pour moi un travail de transformation. Ce n'est ni une solution, ni vraiment un produit. Il faut entendre cette attitude comme point de départ : je considère mon travail comme un outil pour m'ouvrir de nouvelles portes, de nouveaux points de vue, sans en connaître le but. Je me trouve à chaque fois face à des situations carrefours qui m'obligent à prendre une décision quant à la direction, au chemin à poursuivre. Mais comme avec les plans d'une ville que l'on déplie, je ne vois jamais l'ensemble du réseau.