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Cathryn Boch

17.09.21 - 21.11.21
Exposition — les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse

cathryn boch, vue de l'exposition la folle du logis, le printemps de septembre 2021

 

© le printemps de septembre 

photo : damien aspe 

 

 

Infos pratiques :

76, allées Charles-de-Fitte, 31300 Toulouse

 

Ouverture le vendredi 17 septembre de 18h à 23h

 

Du mercredi au dimanche de 12h à 18h

Nocturnes les 17 et 18 septembre jusqu’à 23h

cathryn boch, vue de l'exposition la folle du logis, le printemps de septembre 2021

 

© le printemps de septembre 

photo : damien aspe 

 

 

Infos pratiques :
76, allées Charles-de-Fitte, 31300 Toulouse

 

Ouverture le vendredi 17 septembre de 18h à 23h

 

Du mercredi au dimanche de 12h à 18h
Nocturnes les 17 et 18 septembre jusqu’à 23h

Gratter, déchirer, caresser, plier, percer, biffer, poncer, coudre... C’est par ces gestes sensuels ou brusques, tactiles toujours, que Cathryn Boch s’empare de ses matériaux, collectés parfois au fil de ses déplacements mais convoquant surtout son lieu de vie, Marseille, ville frontière à l’histoire tourmentée.

Ainsi sont cousus films transparents, tapis, calques, cartes, photographies aériennes ou bien encore images satellites, pour constituer des paysages mentaux à la matérialité bien concrète, pouvant évoquer des écorchés ou des lambeaux excavés de fouilles archéologiques. Dans leurs entrailles s’y devinent des frontières, des césures, des balafres. Un assemblage opéré par l’ambivalence de la couture qui relie, mais qui aussi violente – il faut percer pour relier, piquer pour réparer. Ainsi les sutures sont-elles visibles, assumées, maintenant un état d’équilibre fragile. À la violence des frontières et des lignes de démarcation répondent des cicatrices, échos aux migrations empêchées, maintenant, ici, ou à l’échelle planétaire.

Contestant les hiérarchies comme l’autorité cartographique, la fragilité de la matière se conjugue avec l’esprit d’insurrection, à l’instar de ces mots surgis d’une carte : « les révoltes restent toujours au milieu du chemin ». Des questions d’échelles, brouillées, entre l’espace intime et les corps collectifs. Des pièces entre dessin et sculpture (sans face ni revers) qui ne demandent qu’à être scrutées. Aussi dans cette exposition se déploient-elles comme des cadres ou des portiques, incitant à la circulation du regard, à l’échange, redoublant les gestes d’hospitalité qui les animent : « il s’agit de se poser, pas de s’imposer » précise Cathryn Boch. Une autre forme de contestation de l’autorité.

 

Exposition réalisée en partenariat avec les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse.

Née en 1968 à Strasbourg (France), Cathryn Boch vit et travaille à Marseille (France). Diplômée de l’École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg, elle a réalisé de nombreuses résidences en France et à l’étranger. Elle participe régulièrement à des expositions collectives et des expositions personnelles lui ont été dédiées dans différentes institutions telles que le Frac PACA (Marseille, 2019), le Mamco (Genève, 2009) et la Galerie Papillon (Paris, 2019, 2017 et 2013). Ses oeuvres ont intégré des collections publiques et privées importantes, telles que celles du Centre Pompidou, des Frac Picardie et PACA, du Fond National d’Art Contemporain ou du Musée National d’Art Moderne. En 2014, elle est lauréate du prix Drawing Now.