Archives

Jean-Marie Krauth

17.09.21 - 21.11.21
Exposition — Le Printemps de septembre

Jean-Marie Krauth, vue d'exposition, le printemps de septembre 2021

 

© le printemps de septembre 

photo : Damien Aspe

 

 

Infos pratiques :

2, quai de la Daurade, 31000 Toulouse

 

Ouverture le vendredi 17 septembre de 18h à 22h

 

Du mercredi au dimanche de 13h à 19h

Nocturnes les 17 et 18 septembre jusqu’à 22h

Jean-Marie Krauth (1944-2020) est né en Alsace, région qu’il n’a quittée que pour ses longs voyages de par le monde, notamment en Orient. Destiné à être serrurier, il entre à l’École des arts décoratifs de Strasbourg où il s’initie au travail du fer. Bientôt cette compétence artisanale le conduit à la sculpture. Il développera dans les années soixante-dix une pratique entre minimalisme et processus qui se matérialise en « objets » résultant d’un geste unique (élongation par martelage à la forge, par exemple) ou en « dessins » géométriques muraux réalisés avec de fines tiges simplement pliées à angle droit et dont la dissymétrie produit la position. Un travail austère donc et exemplaire d’une radicale économie des moyens. Ainsi était aussi l’artiste qui avait choisi le retrait et la discrétion dans sa relation au monde de l’art.

Dans les années suivantes, son activité artistique s’est orientée vers des oeuvres au long cours ou des propositions participatives. Que faire ? est une pièce composée de dizaines de tampons collectés au fil de ses voyages et qui posent toujours la même question mais dans toutes les langues rencontrées. Ces tampons ont cacheté les courriers du Mamco de 1999 à 2003. Jean-Marie Krauth pouvait se donner pour objectif de reconstituer un jeu de cartes complet, uniquement composé de cartes trouvées dans la rue partout dans le monde. Onze ans lui furent nécessaires pour réunir 54 cartes aux dos différents. Plus récemment, il a réalisé différents livres d’artistes publiés par Ju-Young Kim et composés par exemple de reproductions d’affiches de films ou de couvertures de polars dont les titres assemblés forment une phrase.

Loin des galeries et des institutions de l’art, Jean-Marie Krauth poursuivait son activité d’artiste dans les prisons, les jardins ouvriers ou avec les personnels de maintenance d’entreprises. Ses performances participatives se passaient d’échos médiatiques : elles valaient pour leurs acteurs et destinataires. On comprend ainsi que cet artiste avait incarné sa passion de l’art en toute indépendance, sans jamais chercher à en obtenir les moindres gratifications économiques ou symboliques.

Né en 1944 à Haguenau (France), Jean-Marie Krauth y est décédé en 2020 ; il vivait et travaillait à Strasbourg (France). En 2019, il reçoit le prix Bob Calle du livre d’artiste. Son travail a bénéficié d’expositions personnelles notamment au Mamco (Genève, 1999), au CRAC Alsace d’Altkirch (1994), et a été montré lors d’accrochages collectifs au Musée des Abattoirs (Toulouse, 2013), au CEAAC (Strasbourg, 1999), au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (en 1984 et 1988), au Magasin (Grenoble, 1986), au Musée d’Art Moderne de Strasbourg (1982), ou encore au Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne (1980).