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Kara Walker

... calling to me from the angry surface of some grey and threatening sea
28.09.12 - 21.10.12
Installation vidéo — Lieu-Commun, artist run space

Kara Walker
…calling to me from the angry surface of some grey and threatening sea, marionnettes, ombres chinoises, installation vidéo (2007)
Courtoisie de l’artiste et Sikkema Jenkins & Co

Crédit photo : Nicolas Brasseur, Le Printemps de Septembre 2012

Kara Walker
…calling to me from the angry surface of some grey and threatening sea, marionnettes, ombres chinoises, installation vidéo (2007)
Courtoisie de l’artiste et Sikkema Jenkins & Co
Crédit photo : Nicolas Brasseur, Le Printemps de Septembre 2012

Kara Walker
…calling to me from the angry surface of some grey and threatening sea, marionnettes, ombres chinoises, installation vidéo (2007)
Courtoisie de l’artiste et Sikkema Jenkins & Co

Kara Walker
…calling to me from the angry surface of some grey and threatening sea, marionnettes, ombres chinoisesinstallation vidéo (2007)
Courtoisie de l’artiste et Sikkema Jenkins & Co

Kara Walker
…calling to me from the angry surface of some grey and threatening sea, marionnettes, ombres chinoises, installation vidéo (2007)
Courtoisie de l’artiste et Sikkema Jenkins & Co

Née en 1969 à Stockton (États-Unis), elle vit et travaille à New York. 


L’Histoire découpée

 

Afro-américaine californienne, l’artiste dit parfois qu’elle est « devenue noire » lors d'un voyage en Géorgie, dans cette région de la vieille Amérique naguère esclavagiste où semblent infuser encore tous les fantasmes, tous les mythes, tous les clichés de l’exotisme « noir ». Elle se demande : « Qui suis-je au-delà de cette peau dans laquelle je vis ? »

 

À Toulouse, Kara Walker présente ... calling to me from the angry surface of some grey and threatening sea, une installation-vidéo projetée en transparence sur un écran entouré de hautes silhouettes d'arbres en bois peint. Située dans un cimetière, l’action décrit l’enterrement d’une femme noire avant sa « résurrection » et son accouplement avec un maître esclavagiste blanc. Un moment d’amour forcé bientôt interrompu par un jeune esclave unijambiste qui agresse puis tue les amants, avant de s’accoupler à son tour avec la morte. « Il y a dans ce que je fais une absurdité, un excès, un hiatus énorme entre les sources et mes reconstructions fantaisistes », dit Kara Walker, qui affirme encore : « Aussi longtemps qu’il y aura un Darfour, aussi longtemps que quelqu’un dira « Tu n’es pas d’ici », il semble pertinent de continuer à explorer le terrain du racisme. » Un terrain que l’on ne saurait négliger, et que Kara Walker s’approprie avec force.

 

Kara Walker est diplômée de l'Université d'art d'Atlanta (BFA, 1991) et de l’École de design de Rhode Island (MFA, 1994). Son travail a été exposé au SFMoMA de San Francisco, au Guggenheim, au musée Whitney d’art Américain ainsi qu’au MoMA de New York. En 1998, Kara Walker est lauréate du prix de la Fondation John D. et Catherine T. MacArthur. En 2002, elle représente les États-Unis à la Biennale de São Paulo. Le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris lui consacre en 2007 une grande exposition personnelle.