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Yves Bélorgey

Images de l'intérieur
17.09.21 - 17.10.21
Exposition — CIAM - La Fabrique

Yves Belorgey, images de l'intérieur (2021), vue d'exposition, le printemps de septembre 2021

 

 

© le printemps de septembre

photo : damien aspe

 

 

Infos pratiques :

Bât. La Fabrique, 5, allées Antonio Machado, 31058 Toulouse

 

Ouverture le vendredi 17 septembre de 18h à 22h

 

Du mercredi au dimanche de 12h à 19h

Yves Belorgey, images de l'intérieur (2021), vue d'exposition, le printemps de septembre 2021

 

© le printemps de septembre

photo : damien aspe

 

 

Infos pratiques :

Bât. La Fabrique, 5, allées Antonio Machado, 31058 Toulouse

 

Ouverture le vendredi 17 septembre de 18h à 22h

 

Du mercredi au dimanche de 12h à 19h

Yves Belorgey, images de l'intérieur (2021), vue d'exposition, le printemps de septembre 2021

 

© le printemps de septembre

photo : damien aspe

 

Infos pratiques :

Bât. La Fabrique, 5, allées Antonio Machado, 31058 Toulouse

 

Ouverture le vendredi 17 septembre de 18h à 22h

 

Du mercredi au dimanche de 12h à 19h

Yves Bélorgey exposera simultanément au Garage Bonnefoy, aux côtés de Thomas Huber.

Depuis une trentaine d’années, Yves Bélorgey réalise des tableaux et des dessins carrés de 240 cm de côté. À cette unité de format et de technique s’ajoute une unité de sujet et de méthode. Il s’agit d’une vaste enquête sur les grands ensembles construits dans les années 1950-1970 un peu partout dans le monde et qui constituent dans nos cadres de vie le legs de la modernité. L’artiste est sensible à la proximité formelle de ces bâtiments avec les tableaux de l’abstraction géométrique. Le choix du format carré, ni « paysage » ni « figure », la souligne. De même la grande taille de ces peintures est-elle héritière des « conquêtes spatiales » de l’expressionnisme abstrait américain des années 1950. Façon de prendre le relais de ce passé héroïque, peindre un immeuble moderne à la façade en grille lui permet de faire basculer le plan du tableau dans l’espace perspectiviste et de passer de l’ère de l’abstraction à celle de sa représentation. Longtemps ses images se sont concentrées sur le seul bâti : peu ou pas d’éléments vivants, aucune silhouette humaine, aucune indication de saison, etc.

 

C’est parce qu’il avait déjà réalisé des tableaux à partir d’immeubles du Mirail que le Printemps de septembre lui a commandé une suite développée sur ce quartier de Toulouse. Yves Bélorgey y est donc retourné pour compléter son archive photographique. L’exposition qui en résulte témoigne d’importantes évolutions dans son oeuvre. D’abord, le vivant – végétation et personnages – y devient beaucoup plus présent. Ensuite, il a franchi le pas d’aller à la rencontre des personnes qui vivent dans ces immeubles pour les peindre dans le décor de leur existence domestique. Enfin, insatisfait de l’écart entre dessins et peintures, il a cherché à le réduire en mettant au point une technique qu’il appelle « peinture pigmentaire » qui consiste à appliquer les pigments colorés à même la toile, sans médium, comme il le fait du graphite dans ses dessins. Cette unité de manière suppose une réelle virtuosité car elle exclut tout repentir. Ainsi son oeuvre connaît-elle une autre époque d’avoir trouvé à la fois le chemin de son renouvellement technique et celui de son approfondissement humain. Comme le diable boiteux du roman éponyme de Lesage (1707), il s’affranchit des murs de la vie privée pour peindre les espaces intimes. Après s’être longtemps adossé au style moderne de l’abstraction, il se situe désormais davantage dans l’autre lignée de l’art moderne, celle que les réalismes ont poursuivie en portant leur attention sur le monde réel, où vivent les femmes et les hommes de notre époque. En cela, il prolonge par exemple l’oeuvre récemment redécouverte d’un Jürg Kreienbühl, qui avait travaillé à l’écart, dans les bidonvilles puis les grands ensembles qui les ont remplacés.

 

Interview avec Yves Bélorgey : voir la vidéo

 

Avec le soutien de la Fondation des artistes.

Né en 1960 à Sens (France), il vit et travaille à Montreuil (France). Le travail d’Yves Bélorgey est exposé dans de nombreuses institutions en France et en Europe. En 2012, le Musée régional d’art contemporain d’Occitanie/Pyrénées-Méditerranée, Sérignan, et le Stadthaus, Ulm, lui consacrent une exposition personnelle tandis que le MAMCO, Genève, lui dédie sa première rétrospective. Il est enseignant à l’ENSA Paris-Malaquais et donne également des conférences pour présenter son travail, comme à l’École Nationale Supérieure d’Arles en 2019.